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Le fossé entre l'Inde et le Pakistan s'accroît dangereusement (AFP, 7/2/2000)
Le fossé entre l'Inde et le Pakistan s'accroît dangereusement avec des échanges de menaces et des conditions inacceptables posées de part et d'autre pour une reprise d'un dialogue, soulignaient les analystes lundi à New Delhi. Si ce durcissement rhétorique entre les deux pays voisins et rivaux semble être dû en partie à la prochaine visite dans la région du président américain Bill Clinton, il démontre aussi l'impasse totale dans laquelle se trouvent ces deux puissances nucléaires, selon ces analystes.
Tout en professant leur désir de paix, l'homme fort du Pakistan, le général Pervez Musharraf, et le Premier ministre indien Atal
Behari Vajpayee se sont distingués au cours du week-end par des déclarations sans aucun compromis et soulignant le danger d'un conflit nucléaire. Marquant une journée de solidarité avec la guérilla musulmane au Cachemire indien, le général Musharraf a appelé les rebelles à s'unir pour renforcer leur combat contre New Delhi et a réaffirmé que tout dialogue avec l'Inde devait porter sur le "droit du peuple cachemiri".De son côté, M. Vajpayee a marqué une cérémonie en l'honneur de soldats indiens tués au Cachemire lors d'un conflit meurtrier l'an dernier en affirmant que tout dialogue devait porter sur les modalités d'une récupération par l'Inde du Cachemire sous contrôle pakistanais. Le général Musharraf a dénoncé le caractère "extrêmement offensif" de la stratégie nucléaire indienne, alors que M. Vajpayee affirmait qu'Islamabad menaçait l'Inde d'une attaque nucléaire et que celle-ci n'hésiterait pas à répliquer.
"C'est vrai que les deux pays sont plus éloignés l'un de l'autre que jamais", a estimé Pran Chopra, analyste au Centre de recherche politique de New Delhi. "Nous avons déjà eu des relations hostiles, mais je n'ai jamais connu un tel sentiment d'amertume vis-à-vis du Pakistan".
Il y a un an, les deux ennemis s'étaient retrouvés à Lahore pour un sommet qui avait fait naître un sentiment d'optimisme après un
demi-siècle d'hostilité. "L'esprit de Lahore" fut enterré l'été dernier dans la montagne du Cachemire indien où avaient fait irruption des centaines de guérilleros islamistes soutenus par l'armée pakistanaise.
Les relations se sont encore détériorées après le détournement en décembre d'un avion indien dont New Delhi a accusé le Pakistan. Sous le titre "Le caractère inévitable de la guerre", le commentateur indien Prem Shankar Jha a estimé dans le magazine Outlook que "Musharraf ne peut reculer et survivre (politiquement), et c'est triste, l'Inde non plus. La scène est donc prête pour une nouvelle escalade du conflit". C'est un tel conflit que les Etats-Unis se disent désireux de prévenir. M. Clinton sera en Inde du 20 au 25 mars et n'a pas encore exclu une étape au Pakistan malgré le régime militaire dans ce pays. Islamabad, désireux d'internationaliser la question du Cachemire et de la maintenir sous les feux de l'actualité, a souligné que les chances de paix seraient amoindries si M. Clinton n'allait pas au Pakistan.

Pakistan - L'armée se retire de la frontière, l'Inde dubitative (Reuters, 18/10/99)
L'armée pakistanaise a amorcé lundi son retrait des positions avancées le long de la frontière avec l'Inde. A New Delhi, le chef de l'armée, dubitatif, a estimé que la "désescalade militaire unilatérale" annoncée par le Pakistan  n'équivaut pas à grand-chose. "Il ne faut pas s'attendre à grand-chose de cette annonce pakistanaise", a déclaré le chef d'état-major indien, Ved Prakash Malik, à l'agence PTI. Selon un porte-parole de l'état-major pakistanais, le retrait concerne des unités dépêchées en renfort à la frontière lors des violents accrochages du printemps et de l'été dans le secteur de Kargil entre séparatistes musulmans cachemiris et l'armée indienne. Ce retrait unilatéral s'inscrit dans le droit fil de la promesse faite en ce sens par le nouvel "homme fort" du Pakistan, le général Pervez Musharraf. "Le processus de désescalade a débuté", a dit le porte-parole, qui n'a pas précisé combien de temps l'opération durerait. 

Des soldats pakistanais se sont introduits au Cachemire, selon le ministre indien de la Défense (AP, 20/9/99)
Des soldats pakistanais se sont introduits au Cachemire pour y soutenir les séparatistes musulmans, a affirmé le ministre indien de la Défense dans un entretien publié mardi par un journal arabe. ``Depuis neuf ans, nous sommes confrontés à une guerre par procuration au Cachemire et au Jammu'', a déclaré George Fernandes à ``Al Hayat'', journal en langue arabe basé à Londres. ``Nous avons dernièrement constaté que des soldats pakistanais se sont introduits au Cachemire aux côtés'' des rebelles musulmans. Des séparatistes pro-pakistanais s'étaient emparés en mai dernier de sommets stratégiques au Cachemire, provoquant des affrontements avec l'armée indienne qui ont duré deux mois.  ``Ils vont essayer de trouver un point faible pour créer autant de problèmes que possible. La guerre n'est pas finie'', a déploré M.Fernandes. 

Reprise des violences au Cachemire (21/7/99, Reuters)
Une centaine de combattants musulmans ont violé le plan de retrait de la partie du Cachemire contrôlée par l'Inde et 16 personnes ont été tuées dans l'état indien du Jammu en proie à l'agitation séparatiste, ont déclaré mercredi les autorités de New Delhi. L'armée indienne a repris ses tirs d'artillerie pour déloger 100 à 150 séparatites qui se retranchent toujours dans trois zones du
secteur de Kargil. L'Inde avait annoncé le 17 juillet dernier que les combattants infiltrés de son côté de la "ligne de contrôle" divisant le Cachemire s'était totalement retirés. Ce plan de retrait signé avec Islamabad devait mettre fin à deux mois de violentes opérations militaires. Le chef d'Al-Badar, l'un des groupes séparatistes, a déclaré que son mouvement était toujours en guerre et qu'il continuerait à se battre contre la présence indienne au Cachemire. En marge des combats, l'agitation séparatiste semble se poursuivre dans l'Etat indien du Jammu-Cachemire, faisant 16 morts selon les autorités indiennes. La police rapporte notamment que deux personnes ont été tuées et 21 blessées par une grenade dans la zone de Baramulla. A Srinagar, capitale de l'Etat, quatre personnes sont mortes dans des échanges de tirs. Dans le sud, les forces paramilitaires ont affirmé avoir tué cinq militants séparatistes. A Islamabad, le ministre des Affaires étrangères pakistanais, Sartaj Aziz, a demandé à l'Inde, afin de restaurer la confiance entre les deux pays, de restituer des territoires situés du côté pakistanais de la Ligne de contrôle dont elle s'est emparée depuis 1972.  De son côté, le ministre indien de la Défense, George Fernandes a averti le Pakistan que son pays ne tolérerait aucun acte de "terrorisme frontalier", rapporte l'agence PTI.

L'Inde reprend le contrôle des zones évacuées par les combattants séparatistes au Cachemire (18/7/99, AP)
Des milliers de soldats indiens se sont déployés dimanche sur les sommets himalayens du nord du Cachemire pour s'y assurer du retrait des combattants séparatistes musulmans, alors que le ministre indien de la Défense annonçait officiellement la fin des hostilités dans la région. L'armée indienne a confirmé avoir repris le contrôle de trois des quatres zones d'affrontements au Cachemire. Ses soldats devaient réoccuper la vallée Mushkoh, la dernière zone, dès les premières heures de lundi.  Des unités d'infanterie ont cependant signalé dimanche la présence dans cette région de quinze séparatistes. Mais le commandement sur place a minimisé l'information, estimant qu'il s'agissait d'hommes venus récupérer leurs affaires. L'Inde avait donné au Pakistan jusqu'à vendredi, puis jusqu'à samedi, pour faire évacuer le Cachemire par les combattants séparatistes. Les deux parties avaient accepté de cesser les hostilités lors de ce retrait. Le ministre de la Défense George Fernandes a déclaré tard samedi que les troupes indiennes avaient ``expulsé les intrus avec succès''. ``Cela a été une victoire coûteuse'', a-t-il ajouté. ``Une victoire qui a répandu le sang de nos courageux jawans (soldats, ndlr)''. Les deux mois de conflit au Cachemire ont fait 1.250 morts. Depuis le début, l'Inde accuse le Pakistan voisin d'avoir organisé l'intrusion de séparatistes musulmans sur son territoire. Des accusations toujours démenties par le Pakistan.

Pakistan et Inde conviennent d'un plan de retrait (11/7/99, Reuters)
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Sartaj Aziz, a annoncé dimanche que l'Inde et le Pakistan s'étaient mis d'accord sur un plan de retrait des combattants musulmans qui s'étaient infiltrés au Cachemire. Il a précisé lors d'une conférence de presse que les moudjahiddine (combattants de la guerre sainte) avaient commencé à se retirer d'un secteur de la région de Kargil et qu'ils évacueraient dimanche soir un autre secteur dans le cadre d'un accord de désengagement conclu entre responsables militaires. 
"Nous avons été informés de ce que le désengagement du secteur de Kaksar, entamé hier, s'était déroulé de manière satisfaisante", a dit Aziz lors d'une conférence de presse convoquée à la hâte. 
"Le désengagement du secteur de Mushkoh débutera ce soir. Progressivement, le désengagement se fera dans l'ensemble de la
région". Un responsable militaire a déclaré que le processus prendrait une à deux semaines. L'accord, qui devrait mettre fin à deux mois d'hostilités, a été conclu dimanche lors d'une réunion des directeur généraux des opérations militaires des deux pays, près de Lahore, du côté indien de la frontière. A New Delhi, un porte-parole du Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee a déclaré que l'armée indienne n'avait pas accepté le  terme "cessez-le-feu" dans l'accord. Il a ajouté que, selon certains renseignements restant à confirmer, les infiltrateurs pourraient avoir commencé à se retirer de la zone de Mushkoh. Interrogé sur la conclusion éventuelle d'un cessez-le-feu, Brajesh Mishra, conseiller national indien à la sécurité, a répondu que l'armée indienne n'avait "pas l'habitude de tirer dans le dos des gens". 

Diminution des bombardements 

Aziz et les autres responsables pakistanais n'ont pas voulu dire si les moudjahiddine se retireraient du côté pakistanais de la Ligne de contrôle divisant le Cachemire ou s'ils se redéploieraient dans d'autres zones. "Ils se disperseront", s'est contenté de dire un responsable du ministère des Affaires étrangères. "Des dispositions pour leur dispersion ont été prises". Islamabad dément que, ainsi que l'affirme New Delhi, des soldats pakistanais figurent parmi les moudjahiddine, et il assure ne donner qu'un soutien moral et politique à ceux qu'il appelle les combattants cachemiri de la liberté. L'armée indienne a multiplié les offensives au sol pour refouler les infiltrateurs musulmans et elle affirme avoir presque terminé cette tâche. Des responsables de la Défense de l'Etat indien du Jammu et Cachemire ont fait état dimanche d'une diminution d'intensité des bombardements en provenance du côté pakistanais de la ligne de contrôle. L'accord intervient une semaine après la visite à Washington du Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, où il s'était mis d'accord avec Bill Clinton pour mettre prendre "des mesures concrètes" afin de faire cesser les combats. Clinton a promis de s'impliquer personnellement pour amener l'Inde à reprendre les discussions de paix avec le Pakistan dans le cadre de la "Déclaration de Lahore" signée en février. L'Inde renâcle face à ce qu'elle ressent comme une médiation, initiative qu'elle a toujours rejetée car pour elle, le Cachemire est un problème indo-pakistanais qui doit être réglé par des discussions bilatérales. Le Conseil unifié du Djihad, alliance regroupant 15 groupes de moudjahiddine, qui a publiquement refusé d'évacuer ce qu'il considère comme la mère patrie et a promis de se battre "jusqu'à la dernière goutte de sang", n'a pas réagi dans l'immédiat à l'annonce de l'accord.

Le Pakistan a entamé des discussions avec la guerilla islamiste (10/7/99, AFP)
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a eu vendredi des discussions directes avec les combattants islamistes afin de tenter de les persuader de se retirer des zones contestées au Cachemire indien pour mettre un terme aux combats, a-t-on appris samedi de sources des combattants islamistes. "Des contacts initiaux ont eu lieu et plusieurs dirigeants des moudjahidine ont rencontré le Premier ministre", a indiqué à l'AFP un commandant de la guerilla, qui a souhaité ne pas être nommé. Selon une autre source de la guerilla, la rencontre a eu lieu vendredi à Islamabad. Aucun commentaire officiel pakistanais n'a pu être obtenu dans l'immédiat. Les responsables politiques et militaires pakistanais avaient appelé vendredi les maquisards islamistes dans la partie indienne du Cachemire à aider à résoudre le conflit avec l'Inde. Cet appel, le premier du genre pour mettre fin aux combats qui font rage depuis plus de deux mois près de la Ligne de démarcation (LoC) entre l'Inde et le Pakistan au Cachemire, implique une évacuation des sommets dont les islamistes armés ont pris le contrôle en avril dans le secteur de Kargil. Un important commandant du groupe combattant Tehreek-i-Jehad a précisé à l'AFP samedi que le commandement conjoint de la guerilla se réunirait prochainement pour discuter de l'appel. Les rebelles avaient réaffirmé vendredi qu'ils rejetteraient toute demande
de retrait. Samedi, les combats continuaient, et aucun début de retrait des combattants musulmans n'était visible, selon New Delhi. La décision d'intervenir auprès des rebelles musulmans du Cachemire fait suite aux entretiens à Washington cette semaine entre le Premier ministre pakistanais et le président Bill Clinton. Les combats au Cachemire ont commencé en mai par une vaste offensive indienne destinée à déloger les islamistes infiltrés depuis le Pakistan. Ces combattants ont établi de solides positions fortifiées du côté indien de la ligne de démarcation partageant cette région à majorité musulmane. L'Inde et le Pakistan se disputent le Cachemire depuis leur partition et leur indépendance il y a 51 ans. Selon des responsables à Muzaffarabad, capitale du Cachemire pakistanais, 13 civils ont été tués et 19 blessés vendredi et samedi près de la frontière par des tirs de mortier. Le dernier bilan pakistanais était de 96 civils tués et 265 blessés en deux mois, selon les responsables. Un porte-parole militaire pakistanais a par ailleurs affirmé que l'armée pakistanaise a repoussé deux "importantes" attaques de l'armée indienne sur la Ligne de contrôle dans le secteur de Batalik. 67 soldats indiens ont été tués, a-t-il dit. De même, a-t-il ajouté, 13 soldats pakistanais ont été tués, 17 sont blessés et 5 sont portés disparus. Des responsables militaires indiens à Kargil ont de leur côté fait état de la poursuite de bombardements par les troupes pakistanaises à la frontière. Ils ont ajouté qu'aucun signe de retrait organisé n'était visible chez les combattants islamistes. Cependant l'opposition pakistanaise continue de protester contre les discussions américano-pakistanaises du 4 juillet. Des centaines d'ouvrières du parti fondamentaliste Jamaat-i-Islami ont manifesté samedi à Islamabad, affirmant que seule la "guerre sainte" doit être utilisée contre l'Inde et que M. Sharif a "trahi".
La principale dirigeante de l'opposition Benazir Bhutto a de son côté affirmé depuis Londres, dans un communiqué, que la gestion
de la crise par M. Sharif était "nuisible aux intérêts pakistanais". Elle a cependant appelé à une solution négociée, avec l'aide de
l'ONU. L'Inde aussi doit faire face à une opposition. Le chef du gouvernement du Cachemire indien Farooq Abdullah (parti pro-indien de la Conférence nationale) a ainsi demandé samedi au gouvernement de New Delhi de déclarer la guerre au Pakistan pour "complicité de terrorisme".

Offensive indienne imminente sur le Tiger Hills au nord Cachemire
DRASS, Inde, 2 juil 99 (AFP) - L'aviation et l'artillerie indienne ont déclenché vendredi d'intenses bombardements sur
le nord du Cachemire, ce qui semble annoncer une offensive d'envergure contre les combattants islamistes.Ces bombardements, selon des sources militaires, sont la première étape d'une offensive terrestre programmée pour le weekend contre les positions des guerilleros dans la règion du Tiger Hills, près de la ligne de contrôle (LoC), frontière de fait entre l'Inde et le Pakistan au Cachemire.
Cette attaque devrait, selon les mêmes sources, être décisive après sept semaines d'opérations de l'armée indienne. Le Tiger Hills domine la route stratégique entre Srinagar et Ley, point de passage obligé des troupes indiennes. Au moins 140 canons de 155 ont bombardé vendredi le pic. Des raids aèriens ont suivi, qui ont duré toute la nuit et devraient se poursuivre jusqu'au déclenchement des opérations terrestres samedi, par des appareils basés dans la règion de Drass. Quelque 200 guerilleros fortement armés seraient encore retranchés dans des bunkers sur le sommet enneigé du Tiger Hills. Selon l'Inde, des troupes pakistanaises combattraient à leurs côtés, ce qu'Islamabad a démenti. L'assaut terrestre, selon des sources militaires indiennes, devraient engager au moins trois bataillons soit quelque 3.000 hommes, dont des commandos spécialisés dans les combats en altitude.
L'attaque principale devrait être menée à partir d'une montagne voisine, le pic 5100, repris par l'armée indienne jeudi. La nature du terrain fait craindre de lourdes pertes aux responsables indiens, qui fait état pour le moemnt de 212 morts dans ses rangs depuis le début des combats en mai dernier. Les guerilleros auraient quant à eux perdu 439 hommes au cours de la même pèriode. Au cours des derniers jours, New Delhi a rappelé que tous les guerilleros infiltrés devraient s'être retirés de l'autre côté de la LoC, avant l'ouverture de toute négociation. Les hostilités ont débuté le 9 mai, l'Inde accusant le Pakistan d'avoir infiltré les combattants islamistes et des soldats pakistanais dans le but de s'emparer du glacier du Siachen disputé par les deux pays, plus haut champ de bataille du monde à près de 7.000 m d'altitude.

L’ARMEE INDIENNE, HERITIERE DE LA TRADITION BRITANNIQUE (2/7/99)

La scène se passe en 1948, quelque part sur la ligne de Contrôle qui sépare le Cachemire indien du Cachemire pakistanais. Six mois plus tôt, les Pakistanais ont envahi le Cachemire, quand ils ont compris que le maharaja hindou allait rattacher cet état à l’Inde, alors que sa vallée avait une majorité musulmane, qui aurait dû lui revenir dans la folle logique de la partition du sous-continent. Depuis, l’armée indienne a repris du terrain et il ne reste plus au Pakistan qu’un tiers du Cachemire. Les Nations Unies viennent péniblement d’obtenir un cessez-le-feu entre les deux frères ennemis qui se disputent cet état idyllique qu’on a
quelquefois appelé "la Suisse des Himalaya". Le major indien Zoru et ses hommes, ont d’ailleurs repris la veille une crête aux Pakistanais. La bataille a été âpre, sanglante, sans pitié; et le Colonel de l’ONU qui doit superviser le cessez-le-feu dans cette zone
particulière, appréhende la rencontre traditionnelle entre les officiers indiens et pakistanais. Mais sous les yeux ébahis du colonel finlandais, le major Zoru et son homologue pakistanais, qui viennent de se battre à mort pendant des mois, se tombent dans les bras l’un de l’autre en pleurant. "Nous avons fait Sandhurst (école militaire anglaise) ensemble", expliquera laconiquement plus tard le Major Zoru au colonel.

Les armées indienne et pakistanaise, qui se sont fait trois fois la guerre depuis leur indépendance de 1947, et seraient sur le point d’en entreprendre une quatrième - nucléaire peut-être - et toujours au sujet du Cachemire, partagent en effet la même tradition martiale britannique. Et cinquante et un ans plus tard, au poste frontière de Wagah, seul point de passage terrestre entre l’Inde et  le Pakistan, les deux traditionnels adversaires rejouent tous les soirs, pour le plus grand plaisir des badauds, le spectacle de leur grande pompe martiale. Au pas de l’oie, en grand uniforme, médaillés, sanglés, bardés de cartouches, les soldats des deux pays s’affrontent du regard de chaque côté de leurs barrières, et hurlent à qui mieux-mieux, avant de baisser les couleurs pour la nuit.

Pour le Lieutenant Général Bakshi, l’officier le plus décoré de l’armée indienne, le plus précieux héritage de l’armée anglaise en Inde, c’est la laïcité. "Lorsque nous nous sommes battus aux côtés des Anglais contre les Japonais en Birmanie pendant la deuxième guerre mondiale, on trouvait aussi bien des officiers indiens qui commandaient à des Anglais, que le contraire. Aujourd’hui, continue-t-il, cette tradition dans notre armée a perduré, car quelles que soient la caste, la race ou la religion de nos soldats, il sont tous égaux et ont chacun accès aux mêmes postes". Autre legs britannique : la discipline, dans le pays le plus
indiscipliné du monde ! "L’armée indienne a toujours été subordonnée au pouvoir politique, explique toujours le Général Bakshi et nous n’avons jamais discuté les ordres. Durant la guerre indo-pakistanaise de 1965, par exemple, nous avons eu rapidement le dessus et nous étions au portes de Lahore, lorsque le traité de Tashkent nous obligea à rendre tout le territoire conquis… Nous l’avons fait la mort dans l’âme, mais nous l’avons fait". Le Général pense que cette esprit de discipline existe toujours : "aujourd’hui,  nous devons nous battre à Kargil une main liée dans le dos, car le gouvernement indien ne nous autorise pas à franchir la Ligne de Contrôle du côté pakistanais, afin de pouvoir couper les militants de leurs arrières. Encore une fois nous ne bronchons pas, même si cela nous coûte très cher en vies humaines, car l’ennemi nous surplombe".
En est-il de même du côté pakistanais ? Le Général Bakshi hésite… "Pendant longtemps, je suis resté en contact avec les officiers pakistanais avec qui j’avais servi sous les Anglais; mais depuis quelque temps, les relations se sont taries. Je crois que l’armée pakistanaise s’est malheureusement islamisée, ce qui explique son fanatisme d’aujourd’hui, qui l’a poussée à concocter l’intrusion de Kargil pendant que notre Premier Ministre allait serrer la main au leur à Lahore. J’en veux également pour preuve les corps de nos soldats qui nous ont été rendus par les Pakistanais : on leur avait arraché les yeux, coupé le nez et les oreilles, on les avait châtrés. Nous avons d’ailleurs montré les corps à la Croix Rouge". Le Général se tait et s’enferme dans ses souvenirs.

"Kshatriya". Ce mot était magique dans l’Inde d’antan. Il voulait dire: "guerrier", de la caste des guerriers. La caste des kshatriyas était la plus prestigieuse, plus même que celle des brahmanes, car c’était celle dont était issus les maharajas et les princes, qui avaient tâche de défendre les intérêts de leurs royaumes contre l’envahisseur. Elle a donné à l’Inde de prestigieux guerriers : Shivaji, qui au 17ème siècle combattit seul contre les moghols; les fiers Rajputs du Rajasthan, qui à Chittor se jetèrent avec femmes et enfants dans un immense brasier, plutôt que de se faire vivants prendre par les musulmans; la maharani de Jhansi, Jeanne d’Arc des Indes, qui combattit à cheval contre les Anglais et mourut l’épée à la main. Les kshatriyas  représentaient ce qu’il y avait de plus noble, de plus désintéressé dans les Indes prébritanniques. Mais que reste-t-il de cet esprit-là dans l’Inde moderne?
Le jeune capitaine Ranjeev, qui s’occupe de relations avec la Presse à Kargil, la ville qui se situe à mi-chemin de Leh à quelques kilomètres de la Ligne de Contrôle, et est bombardée jour et nuit par les Pakistanais, appartient justement à  la caste des Kshatriyas. Il est sûr de lui, parle Anglais couramment, et répond à plusieurs téléphones à la fois, pendant que de l’autre main il surfe le Net. "L’armée indienne est la seule aujourd’hui à incarner les vertus désintéressées des kshatriyas, affirme-t-il - d’ailleurs, regardez le nombre officiers indiens qui sont tués en ce moment dans la bataille pour la ligne de Contrôle, car lors des
assauts, il sont toujours devant leurs hommes"

L’ARMEE INDIENNE AU CACHEMIRE, LE POINT DE VUE DES SOCIALISTES (2/7/99)

Jaya Jaitley, 45 ans, est Secrétaire Générale du Samata Party, le parti socialiste qui fait partie de la coalition au pouvoir et dont George Fernandes, le Ministre de la Défense est le Président. Mme Jaitley a fait des études de littérature française, aime Camus et Proust et son fils est marié à une Française. Elle a passé 15 ans au Cachemire, où son mari, Ashok Jaitley était le numéro un de l’administration indienne (et l’est toujours), mais contrairement aux autres Indiens, Jaya (et "George") ne mâchent pas leurs mots quant à la responsabilité de l’armée indienne dans l’imbroglio kashmiri.

Q.  Vous accusez l’armée indienne d’avoir eu la main lourde au Cachemire…
R.   Pendant longtemps, les soldats indiens, qui sont arrivés en 1947 pour repousser les Pakistanais, se sont conduits là-bas comme une armée d’occupation. Ils entraient dans les maisons des Kashmiris, emmenaient les hommes, violaient quelquefois leurs femmes... Ce n’est qu’à partir du début des années 80 qu’il y eut un réel effort de meilleure conduite. Je dois ajouter que sous la pression de l’armée, le parti du Congrès a constamment truqué les élections au Cachemire. Quant aux gouverneurs indiens, tel M. Jagmohan, ils étaient souvent haïs des musulmans
Q. Et les Kashmiris Pandits, c’est à dire les Hindous du Cachemire ?
R.  Il est vrai qu’il y en avait un million au début du siècle et à peine quelques centaines aujourd’hui - des villages entiers ont été massacrés… mais je dois dire qu’ils n’avaient rien fait pour s’attirer l’affection des Musulmans. Car avant l’avènement des militants, les Hindous du Cachemire détenaient tous les postes-clé de cet état, possédaient toutes les industries et ils faisaient montre d’une arrogance souvent impardonnable envers leurs frères musulmans.
S.  Comment cela se faisait-il que les Musulmans n’avaient pas accès aux postes importants ?
T.  (Elle hésite)… Du temps des Anglais, leurs mollahs ne les encourageaient pas à étudier… et il est vrai que le Cachemire est un état si beau, si fertile, où tout pousse si facilement, que cela engendré une certaine paresse, un laisser-aller de la part des
autochtones, alors que les Indiens non-kashmiris, qui viennent souvent des plaines, ont étudié dans des écoles anglaises - souvent catholiques - depuis plusieurs générations.
Q. Alors quelle est la solution au Cachemire ?
R. Le musulman du cachemire est spontanément quelqu’un de doux, de non-violent - c’est de notre faute si certains ont fini par prendre les armes. Il est indéniable cependant que le mouvement a été radicalisé par la présence du Pakistan et des moudjahidin afghans. Mais si l’Inde est capable de restaurer l’influx du tourisme, vital pour le Cachemire et d’y organiser des élections libres, je suis sûre que la paix pourra revenir dans cet état où j’ai laissé un peu de mon coeur.

Propos recueillis à New Delhi par François Gautier

L’AFFAIRE DES MIRAGE (François Gautier, correspondant au Figaro, 2/7/99)

L’affaire des Mirage continue à faire du bruit en Inde. L’interview du Ministre de la Défense indien, M. George Fernandes, demandant à la France de ne pas livrer les huit Mirage et le sous-marin Agusta au Pakistan dans la conjoncture actuelle, a été publié par le Figaro alors que le Secrétaire d’Etat indien aux Affaires Etrangères, M. Ragunathan, se trouvait à Paris pour convaincre la France de l’agression pakistanaise. Il existe un monde en Inde entre les top bureaucrates suaves et cravatés de l’Indian Civil Service, l’équivalent de l’ENA, et George Fernandes, un Ministre de la Défense, pas très orthodoxe, toujours en "pyjama-kurta"(pantalon et  tunique) de coton froissé et qui n’a pas peur des mots. Bref, la France est semble-t-il offensée par le franc parler de M. Fernandes (et par celui du Figaro, puisque l’ambassade de France à New Delhi a refusé de répondre aux coups de fils de son correspondant) et les diplomates indiens se sont efforcés hier de minimiser l’incident, en affirmant "qu’effectivement le contrat signé avec le Pakistan était ancien et que l’Inde n’y attachait pas une importance démesurée". Il n’en reste pas moins que certains observateurs
politiques de la capitale se demandaient pourquoi la France n’a pas attendu deux semaines de plus, sous quelque prétexte technique, avant d’annoncer qu’elle allait livrer les Mirage au Pakistan. C’est ce qu’explique  Anil Monga, un analyste de la capitale: "Non seulement la France arme une nation connue pour son intégrisme, mais en plus, ce n’est pas du bon business, car le Pakistan est un tout petit pays, alors que l’Inde est potentiellement un énorme client pour la France. Le marché des Airbus, par exemple, n’est pas négligeable, car Air India et Indian  Airlines sont sur le point de renouveler toute leur flotte."
F. G.

CACHEMIRE : LA GUERRE DES MOTS (François Gautier, correspondant au Figaro, 27/6/99)

On se prépare de plus en plus en Inde à une éventuelle guerre avec le Pakistan au sujet du Cachemire. Les journaux ne parlent que de cela : "nous pouvons quand nous le voulons pénétrer au Cachemire pakistanais " titrait hier le quotidien ‘Hindu’. Tous les généraux à la retraite de l’armée indienne y vont de leurs conseils : "une frappe nucléaire préventive n’est pas exclue", déclarait avant hier le Général Sharma, ancien Chef d’Etat Major de l’armée. Et une ferveur patriotique s’est saisie du pays : la télévision retransmet en direct les crémations des ‘héros’, morts au Front; l’armée refuse des dizaines milliers de litres de sang donnés
par des volontaires; et des compagnies, telle Aiwa, font du marketing intelligent en contribuant cent roupies à l’armée pour chaque télévision vendue.
Rappelons que le mois dernier, des séparatistes, qui revendiquent l’indépendance du Cachemire indien, dont la vallée est à majorité musulmane, se saisissaient à la faveur de la fonte des neiges, des hauteurs du côté indien qui surplombent la route stratégique qui relie Srinagar à Leh, seul axe indien pour approvisionner le front du glacier du Siachen plus au nord, le plus
haut champ de bataille du monde à près de 7.000 m,. Surpris les Indiens déclenchaient une offensive à tout azimut, qui n’a pas encore porté tous ses fruits.
Sur le front, l’armée indienne, semble cependant progresser après plus de six semaines de combats : elle a repris plusieurs pics situés à près de 5000 mètres d’altitude, où s’étaient retranchés les militants; et les soldats indiens se rapprochent de plus en plus de la Ligne de Contrôle, derrière laquelle l’armée pakistanaise aurait, selon des sources russes, amassé plus de 20.000 hommes. Mais c’est une guerre laborieuse et sanglante, qui aurait fait officiellement 165 morts et 322 blessés du côté indien (et le double officieusement); les soldats indiens doivent grimper dans la neige sous le feu ennemi, qui s’est retranché dans des bunkers et est extrêmement bien armé; les tirs d’artillerie sont souvent aveugles et font plus de bruit que de mal; et après plus d’un mois de bombardements des Mig indiens, les ‘terroristes’ n’ont pas tous été délogés. 
Mais en dehors de cette guerre très limitée, car elle se passe à des milliers de kilomètres de Madras, par exemple, la capitale du Sud, on se fait surtout  la guerre des mots. Lors du dernier sommet G-8, les deux frères ennemis ont rivalisé d’effort pour démontrer qu’ils avaient reçu l’approbation des Grands Sages Blancs : "l’Occident nous a donné raison, car il a demandé aux militants de se retirer au delà de la Ligne de Contrôle pakistanaise", a claironné l’Inde; ""nous avons gagné, car le G-8 a exigé que l’Inde négocie avec nous", a rétorqué le Pakistan ! Et pourtant il semble bien que l’Inde soit en train de gagner cette guerre de l’Information.  En effet, New Delhi, qui n’a cessé d’affirmer depuis le début des hostilités que la majorité des séparatistes étaient des soldats pakistanais et des moudjahidin afghans… semblerait avoir raison. Ceci a été confirmé par de nombreux services
secrets étrangers - dont celui des Américains - et c’est pourquoi le Président Clinton, lors d’une conversation téléphonique avec le Premier Ministre pakistanais, Nawaz Sharif, lui a spécifiquement demandé d’ordonner le retrait des ‘infiltrés’ au Cachemire indien. Du coup, New Delhi joue à fond la carte de l’intégrisme musulman en Asie du Sud et la lutte contre une "extension du syndrome afghan".. "Le Pakistan sponsorise le terrorisme international", accuse le Gouverneur du cachemire (voir interview); et Le ministre indien de l'Intérieur L.K. Advani a qualifié le Pakistan "d’Etat malfaisant et irresponsable", affirmant ne pouvoir exclure une
quatrième guerre indo-pakistanaise.
Ce qui inquiète de surcroît les Aémricains, c’est que le Pakistan serait au bord de la faillite et ne disposerait plus que d’un mois de réserves de devises. Le chef du Commandement central américain, le général Anthony Zinni, et un haut responsable du département d'Etat, Gibson Lanpher étaient hier à Islamabad pour rencontrer les dirigeants pakistanais (et se rendront aujourd’hui en Inde). On ne doute pas que des prêts du F.M.I. et une aide du Fonds Monétaire International serviront de carotte pour tenter de faire entendre raison aux Pakistanais. Mais Islamabad écoutera-t-il ? "Durant les 50 ans de son indépendance, tous les hommes politiques du Pakistan ont fait du rattachement du Cachemire leur cheval de bataille et le peuple ne pardonnerait pas à Nawaz
Sharif de faire marche arrière", estime un observateur politique. Reste alors la possibilité d’une guerre. Mais un conflit conventionnel avec l’Inde ruinerait rapidement le Pakistan. D’où la tentation d’une guerre nucléaire - le ministre pakistanais des Affaires Etrangères n’a-t-il pas averti "que nous utiliserons TOUTES les armes nécessaires en cas de conflit avec
l’Inde"...
FRANCOIS GAUTIER

UNE INTERVIEW DU GOUVERNEUR DU CACHEMIRE (FRANCOIS GAUTIER, 24/6/99)

Dans son palais de Srinagar, qui surplombe le merveilleux lac Dal, Girish Chandra Saxena, gouverneur du Cachemire, qui fut Chef des Services secrets indiens (RAW), a reçu le Figaro pour une interview exclusive. 
Q.  Vous accusez le Pakistan d’avoir créé et nourri l’intégrisme musulman au Cachemire…
R.  C’est Markaz Dawat ul Irshad, un Pakistanais, qui a fondé le mouvement Harkat  ul Ansar, qui fut responsable de l’enlèvement de cinq touristes étrangers au Cachemire, qui sont aujourd’hui présumés morts. Depuis, les Etats Unis ont mis ce groupuscule sur la listes de organisation terroristes, mais cela ne l’a pas empêché de renaître sous le nom de Al Faran, qui a des liens étroits avec l’ISI, les services secrets de l’armée pakistanaise, les Taliban, ainsi qu’avec Bin Laden. D’ailleurs, lorsque les Américains bombardèrent les camps de Bin Laden en Afghanistan, de nombreux militants d’Al Faran y trouvèrent la mort. Les groupuscules pakistanais qui nous combattent au Cachemire:  le Hizb-ul Mujahideen, le Tehrik-ul Mujahideen, le Tehrik-i-Jihad, le Lashkar-i-Tayyaba,  l’Al-Badar, ou le Harkat-ul Ansar, envoient également de nombreux mercenaires au Kosovo, en Palestine, ou même aux Etats Unis, témoin l’attenat du World Trade Center, pour des opérations terroristes. Ces groupuscules sont non seulement soutenus par le Pakistan, mais ils reçoivent aussi des fonds de l’Arabie Saoudite et des expatriés musulmans de par le monde.
Q.  Ne nous dites pas que le séparatisme kashmiri est uniquement composé d’étrangers…
R.  Non, mais les premiers mouvements séparatistes du Cachemire, tel le Front de Libération du Cachemire (JKLF), ont été complètement marginalisés par les groupuscules sponsorisés par le Pakistan. Aujourd’hui, seulement 40% des militants séparatistes sont kahmiris - et en plus, ils jouent des rôles secondaires: courriers, ravitaillements etc. Par contre, ils sont
encadrés par des moudjahidin afghans et des soldats pakistanais, pour qui le Cachemire constitue la dernière djihad. D’ailleurs, les pertes ennemies confirment ces chiffres: sur les 1000 militants que nous avons tués l’année dernière, 320 étaient des étrangers.
 Q. Vous dites que ces groupuscules sont antiaméricains. Pourtant les Etats Unis ne soutiennent-ils pas le Pakistan ?
R. Les Américains font l’erreur de diviser le monde musulman en deux : les états musulmans ‘durs’ - l’Irak, l’Iran, le Soudan etc. Et les ‘bons’ états musulmans - le Pakistan, l’Egypte, l’Arabie Saoudite… C’est une stratégie très simpliste, car dans des pays comme le Pakistan ou l’Egypte, l’antiaméricanisme est à fleur de peau et à la moindre étincelle, il éclate ! De plus, l’US se désintéresse du fondamentalisme musulman quand il est loin : au Sinkiang ou au Cachemire, par exemple. Grossière erreur : aujourd’hui les Stinger distribués par les Américains aux Afghans pour se débarrasser des Soviétiques, sont utilisés contre nous
au Cachemire et ont descendu trois de nos appareils.
Q. On accuse votre gouvernement d’être antimusulman…
R. L’Inde est un pays démocratique depuis 50 ans  et il y a 130 millions de musulmans ici -plus qu’au Pakistan -  qui ont choisi de rester à l’indépendance et qui vivent en paix. On ne peut pas en dire autant de pays islamiques voisins, où les Hindous sont toujours persécutés. Il y avait d’ailleurs un million d’Hindous au Cachemire au début du siècle - et aujourd’hui à peine quelques centaines - car comme en Algérie, des villages entiers ont été massacrés par les intégristes. Nous avons eu deux Présidents musulmans, un Chef de l’Armée de l’Air musulman, un Secrétaire d’Etat musulman; et l’architecte de notre programme nucléaire et balistique, Abdul Kalam, est un musulman - c’est lui qui connaît tous nos secrets ! Pourquoi ne comprenez vous donc pas que l’Inde est un rempart démocratique proccidental en Asie, et que nous sommes entourés de nations islamiques hostiles : ’Afghanistan, le Pakistan, certaines ex républiques d’URSS, le Sinkiang chinois, un jour peut-être. Voulez vous donc que
le Cachemire se joigne à eux ? Nous sommes si seuls dans notre lutte !

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