Le Balouchistan (ou
Baloutchistan) est une province pakistanaise de 343 000 km² (presque la moitié
de la superficie du pays) pour 4 millions d'habitants. Elle est constituée d'un
vaste désert rocheux et aride. La densité de population est très faible. Elle
est peuplée de plusieurs ethnies dont les principales sont : les Brahui, les
Baloutches, les Pachtounes, les Mèdes et les Khoras.
Le gaz naturel, le
charbon ainsi que l'onyx sont les principales ressources naturelles de cette
province. Très peu développée économiquement, le Balouchistan, bien que
rattachée au régime fédéral d'Islamabad, vit toujours selon des loi féodales et
sous le joug de quelques grands seigneurs les « Mirs » à qui appartiennent les
terres et les populations qui y vivent.
Au Nord-est, les
monts Sulayman se dressent entre le Balouchistan et le Punjab. Cette chaîne de
montagne en forme d'arc de cercle culmine au pic de Kalifat (3487 m) à l'est de Quetta. Ces
montagnes s'ouvrent sur la plaine de Kacchi via le col de
Bolan, route ancestrale des caravanes reliant le Moyen-Orient au sous-continent
indien.
Au Sud-Est, la
chaîne de Khirtar s'étend jusqu'au désert de Makran qui longe la côte de la mer d'Oman.
Enfin, à l'Est, la
province se termine à la frontière de Karachi, la première capitale
pakistanaise, avec ce que l'on appelle « le cimetière de bateaux » : la
plage de Gadani
En outre, le
peuplement baloutche s'étend sur le sud-ouest de l'Iran, essentiellement
désertique où vit environ 1 millions de Baloutches ainsi qu'en Afghanistan, dans
le sud du pays (100 000) et au Turkménistan (28 000).
Liens:
http://www.balochistan.org.pk
http://www.balouchistan.info/
http://www.balochonline.com/Balochistan/index.shtml
Panjab
Le Panjâb -
ou Penjab ou Pendjab ou Punjab - désigne des subdivisions
de l'Inde et du Pakistan, chacun des deux pays ayant récupéré une portion du
pays sikh lors de l'indépendance et de la partition qui l'a accompagnée, car les
sikhs menés par Baba Kharak Singh - suivant Gandhi et
contrairement aux musulmans menés par Mohammed Ali Jinnah
qui obtinrent la création d'une république islamique - n'ont pas souhaité à
cette époque la création d'un état sikh.
Plus tard, au cours
des années 1980, il y eut une aspiration à la création du Khalistan, un état
indépendant, qui culmina dans le massacre du Temple d'Or d'Amritsar suivi de
l'assassinat d'Indira Gandhi par ses gardes du corps sikhs.
Frontière du
Ouest
La NWFP (North West Frontier
Province, Pakistan) est un lieu stragégique dans l'histoire de la
Haute-Asie. Sa situation au débouché d'un entonnoir montagneux l'a placée à la
merci des invasions des peuples du Nord : Scythes, Parthes, Pachtouns (Afghans),
Turcs, Mongols, toujours prêts à s'y engouffrer pour se ruer sur les plaines de
l'Inde.
Après l'expédition d'Alexandre, la
région est demeurée longtemps l'une des plus extrêmes frontières entre
l'Occident et l'Orient. Un royaume hellénistique y prospéra plusieurs siècles, à
trois mille kilomètres du Péloponnèse. Ses artisans, d'abord des émigrants
Grecs, puis leurs élèves, donnèrent naissance à un style singulier et fécond,
l'art du Gandhara. La rencontre entre civilisations très lointaines qui se joua
dans ce coeur inaccessible de l'Asie dépasse l'anecdote : c'est ici même que
furent taillées, sur le modèle du visage d'Apollon, les premières images de
Bouddha, qui, en cinq siècles, s'imposèrent comme l'art officiel de la religion
bouddhique et furent diffusées de Samarcande à Kyoto. La foi des sculpteurs du
Gandhara appartenait à l'Asie, mais leurs mains ne connaissaient d'autre profil
que celui des dieux grecs.
Les environs de Peshawar, capitale de
la région où nous demeurions, sont dominés par les hauteurs de Khaibar,
aujourd'hui frontière avec l'Afghanistan, qui dessinent comme un campement
inquiétant de tentes embrumées. Il est peu de massifs qui ont dû être regardés
chaque jour avec tant de sentiments mêlés : aujourd'hui, c'est la nostalgie des
réfugiés et de leurs enfants nés dans les camps, la haine et la terreur des
ennemis du régime de Kaboul, l'enthousiasme des mollahs arabes et leurs
disciples talibans, le mépris des Pakistanais non Pachtouns, et, il est vrai,
l'étrange fascination des voyageurs.
La proximité de la frontière nous
mettait aux confins de la guerre, dans une sorte d'antichambre nerveuse.
Souvent, en dépit de ce que nous savions de la situation des combats, repoussés
bien plus loin au Nord, nous nous attendions à apercevoir à l'horizon une
colonne de fumée, ou à sentir sous nos pieds les vibrations d'un pilonnage.
Les vieux guides touristiques indiquent
que l'on peut se rendre à la passe de Khaibar pour apercevoir les vallées
afghanes avant de redescendre à Peshawar. Mais pour entreprendre cette
expédition, il est requis de louer un homme d'arme chargé de nous défendre, un
chauffeur, et d'obtenir un permis de la représentation à Peshawar du
gouvernement tribal de Khaibar. Plus d'un réfugié à Peshawar nous a proposé de
nous emmener sans permis ni visa chez ses parents à Kaboul par des chemins de
contrebandiers qu'il connaissait. évidemment la tentation est grande de
s'approcher au plus près, de passer les différentes barrières au-delà desquelles
le gouvernement pakistanais ne garantit plus la sécurité des personnes, et puis,
parvenu au bord du col, à la ligne de démarcation d'où s'aperçoit la zone
interdite entre toutes, passer outre.
Nous ne nous sommes pas approchés des
hauteurs. Grâce à l'aide de jeunes réfugiés afghans d'une vingtaine d'années,
instruits (par les soviétiques) et assez fortunés, nous avons pu pénétrer, en
costume local, dans la zone tribale de Khaibar. Ce territoire pakistanais,
jouxtant l'Afghanistan, n'est pas soumis aux lois du gouvernement mais à la
coutume des tribus pachtounes, qui mènent entre elles des luttes larvées depuis
des générations. Tous les trafics d'armes et de drogue de la région se
concentrent ici comme en un sas entre l'Afghanistan et le reste du monde. à côté
du « bazar des contrebandiers », s'étendent les immenses camps de réfugiés, à
peu près désertés par l'UNHCR, oubliés de l'Occident, et tombés sous le contrôle
du parti des talibans et de leurs alliés.
Liens:
http://www.nwfp.gov.pk
http://www.globosapiens.net/travel-information/Peshawar-728.html
http://www.brain.net.pk/~aup/
http://www.nwfpuetp.edu.pk/
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