Ruines
archéologiques de Mohenjo Daro
Ce
site conserve les ruines d'une ville immense de la vallée de
l'Indus, entièrement construite en brique crue et remontant
au IIIe millénaire av. J.-C. Son
acropole, élevée sur d'énormes
remblais, ses remparts et la rigueur du plan de sa ville basse
témoignent d'un urbanisme strictement
planifié.
Fort
et jardins de Shalimar à Lahore
Il
s'agit de deux chefs-d'œuvre de la brillante civilisation
moghole à son apogée, au temps de l'empereur Shah
Jahan. Le fort de Lahore renferme des palais et mosquées de
marbre, ornés de mosaïques et de dorures.
À proximité de la ville, les merveilleux jardins
de Shalimar étagés sur trois terrasses, avec des
pavillons, des cascades et de vastes pièces d'eau, sont d'un
raffinement sans égal.
Menaces
sur le bien :
Des
réservoirs vieux de 375 ans - qui alimentaient en eau les
fontaines des jardins - ont été
détruits en juin 1999 pour élargir une route qui
longe les jardins au Sud. Les murailles du jardin ont
également été
détériorées. Face aux atteintes
déjà constatées et aux menaces pesant
sur le site, le Comité a décidé de son
inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril,
répondant ainsi à la demande du gouvernement
pakistanais de mobiliser la communauté internationale en
faveur de la sauvegarde du site.
Monuments historiques de Thatta
Capitale
de trois dynasties successives, puis possession des empereurs moghols
de Delhi, Thatta n'a cessé d'être embellie du XIVe
au XVIIIe siècle. Les vestiges de la
ville et de sa nécropole offrent un témoignage
unique sur la civilisation du Sind.
FORT DE ROHTAS
Après
avoir vaincu l'empereur moghol Humayun en 1541, Sher Shah Suri a
construit un ensemble d'ouvrages défensifs à
Rohtas, site stratégique dans le nord de l'actuel Pakistan.
Le fort de Rohtas n'a jamais été pris d'assaut et
subsiste intact aujourd'hui. Les fortifications principales sont
constituées de murs massifs qui s'étendent sur
plus de 4 km ; elles comportent des bastions et sont percées
de portes monumentales. Le fort de Rohtas, ou Qila Rohtas, est un
exemple exceptionnel des débuts de l'architecture militaire
musulmane dans cette région d'Asie.
Le
Comité a décidé d'inscrire ce bien sur
la base des critères (ii) et (iv). Le Fort de Rohtas
représente un exemple exceptionnel de
l’architecture militaire musulmane dans le centre et le sud
de l’Asie, incorporant les traditions architecturales et
artistiques de la Turquie et du sous-continent indien pour
créer le modèle de l’architecture
moghole qui sera raffiné et remodelé par la suite.
Ruines
bouddhiques de Takht-i-Bahi et vestiges de Sahr-i-Bahlol
L'ensemble
du monastère bouddhique de Takht-i-Bahi (ou «
trône de la source ») a été
fondé au début du Ier
siècle. Grâce à son emplacement sur la
crête d'une haute colline, il a échappé
aux invasions successives, ce qui explique son état de
préservation exceptionnel. Les ruines voisines de
Sahr-i-Bahlol témoignent de la présence d'une
petite ville fortifiée datant de la même
période.
Taxila
Du
très ancien tumulus néolithique de Saraikala aux
remparts de Sirkap, datant du IIe
siècle av. J.-C., et à la ville de Sirsukh, du Ier
siècle apr. J.-C., Taxila illustre les étapes du
développement urbain d'une ville de l'Indus soumise tour
à tour aux influences de la Perse, du monde
hellénique et de l'Asie centrale, et qui, du VIe
siècle av. J.-C. au IIe
siècle de l'ère chrétienne, fut le
siège d'une université bouddhique florissante